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Travail de nuit et cumul des indemnités : Est-ce possible ?

Cour de cassation, Chambre sociale, 25 octobre 2023, 22-10897

Travailler la nuit peut être éprouvant, mais les salariés qui s’adonnent à cette tâche ont droit à des compensations, dont un repos compensateur et parfois, une compensation salariale.

Certains secteurs, comme celui des établissements privés d’hospitalisation, ont des conventions collectives détaillées, prévoyant même plusieurs types d’indemnités en fonction de l’horaire pratiqué.

Mais se pose la question cruciale : un salarié peut-il cumuler ces indemnités ?

Primes conventionnelles pour travail de nuit : Une bataille devant les prud'hommes

Imaginons plusieurs salariées, œuvrant en tant qu’aides-soignantes et agents administratifs au sein d’une association hospitalière.

Elles décident de saisir les prud’hommes, réclamant le bénéfice de deux primes de nuit conformes à la convention collective applicable.

L’employeur argue que ces deux primes ne sont pas cumulables, soulignant des critères spécifiques pour chacune.

Le verdict des juges : Un camouflet pour l'employeur

Contre toute attente, les juges du fond ne suivent pas l’employeur et donnent raison aux salariés.

L’affaire grimpe jusqu’à la Cour de cassation, qui confirme la décision des premiers juges.

Licenciement pour activité pendant un arrêt de travail

Les textes de la convention collective éclaircis par la Cour

La Cour de cassation commence par rappeler les articles de la convention collective en jeu.

Selon l’article A3.2.1, les salariés travaillant au moins 5 heures entre 21 heures et 6 heures bénéficient d’une indemnité.

Tandis que l’article A3.2.2 précise qu’une indemnité supplémentaire est accordée aux salariés travaillant toute la nuit.

La conclusion de la Cour : Cumul possible des indemnités

La Cour de cassation tranche de manière claire : tous les salariés travaillant au moins 5 heures entre 21 heures et 6 heures ont droit à l’indemnité prévue à l’article A3.2.1.

De plus, ceux assurant un travail effectif toute la nuit ont droit, en plus, à l’indemnité de l’article A3.2.2.

Ces indemnités sont cumulatives, conclut la Cour.

            En conclusion, la décision de la Cour de cassation éclaire d’une lueur significative les droits des travailleurs de nuit.

À travers une analyse minutieuse des articles de la convention collective, la Cour confirme la possibilité de cumuler les indemnités pour ceux qui consacrent au moins 5 heures entre 21 heures et 6 heures, et offrent un travail effectif toute la nuit.

Cette clarification jurisprudentielle renforce la protection des salariés nocturnes et souligne l’importance de respecter les dispositions conventionnelles.

En condamnant l’employeur à verser les indemnités dues, la Cour de cassation réaffirme son engagement en faveur de l’équité dans le monde professionnel, marquant ainsi une victoire significative pour les travailleurs de nuit.

 
 
 
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